Jusqu’à maintenant, j’ai exercé une certaine retenue (!!??) quant à l’expression de cette intensité imaginative qui me garde vivant et qui m’a convié, en premier lieu, sur cette planète magnifique, mais tout cela est sur le point de changer. Sur le site de la Métahistoire, je me suis limité quant à ce que je puis faire, dire et oser. Maintenant, si vous en avez envie, je vous invite à découvrir les limites de ce que je puis, et souhaite, faire au travers de l’espace cybernétique.
Lorsque Dale Pendell écrit que «les plantes ne croissent pas dans l’espace cybernétique», il fait référence aux espèces psychoactives. Mais qu’en est-il des mythes? (Définition: un mythe est une histoire psychoactive qui implante des mèmes dans le mental humain, engendrant ainsi un comportement rituel, une perception non-ordinaire et des occasions de développer le potentiel spécifique à notre espèce.) Peut-être que les mythes croissent, en fait, dans l’espace cybernétique ou peut-être que non. Je ne peux rien affirmer mais j’ai l’intuition qu’une partie des lecteurs qui parcourent ces essais et qui les méditent peuvent fort bien, au fil du temps, se faire une idée précise de tout cela.
Quels mythes, mes chers amis, allez vous cultiver dans votre esprit et laisser fleurir en votre vie? Il reste à voir… pour ceux qui peuvent voir ou qui cherchent à voir… quels sont les mythes qui nous orientent vers la connexion planétaire et quels sont les mythes qui nous en détournent. Je ne suis qu’un simple villageois du Maine qui danse durant les derniers jours de sa mission.
«Ma compréhension de l’humanité a fini dans les égouts
Derrière chaque beauté se cache une souffrance
Elle m’a écrit une lettre, elle l’a écrite si gentiment
Elle l’a écrite en y mettant tout ce qu’elle pensait
Je ne vois aucune raison de m’y intéresser
La nuit n’est pas encore tombée, mais elle descend»
(Dylan Bob. “Not Dark Yet”).
Images Interactives
Cette carte de Pégase extraite de l’ouvrage de Julius Staal, “The New Patterns in the Sky”, montre Theta Pegasi qui est l’étoile la plus méridionale de la constellation à la limite du Verseau. Staal la place dans l’oreille droite du Cheval Ailé. Je la positionnerai, plutôt, sur le front du Manitou afin de conférer une certaine substance à la tête de ce personnage et de l’intégrer visuellement à la Constellation de Pégase. Là encore, ce n’est pas John Lash qui bricole, en toute audace, avec les archétypes éternels: un certain nombre de stellographes (ceux qui dessinent les constellations), des temps anciens et modernes, ont fusionné Pégase et le Manitou. Les étoiles proches de Pégase invitent à cette fusion puisqu’il n’existe pas d’étoiles qui définisse la tête et les épaules du Manitou.
Les versions les plus anciennes de la mythologie céleste de la Mésopotamie ainsi que celles des Indigènes des Amériques ou, aux antipodes, de Polynésie tendent à favoriser les fusions formant les constellations les plus étendues mais qui, cependant, puissent être visualisées d’un seul regard.
La vision périphérique de nos ancêtres était beaucoup plus étendue et mieux définie que la nôtre aujourd’hui. Les tribus Bushman, du Désert de Kalahari, pouvaient percevoir les lunes de Jupiter à l’oeil nu. Ce qui signifie qu’ils pouvaient discerner de quatre à cinq fois plus d’étoiles que nous le pouvons. Dotés d’une profondeur et d’une précision visuelle d’une telle magnitude, les peuples Indigènes perçurent, assurément, le ciel d’une tout autre manière et il se peut qu’ils aient observé des constellations plus grandes et qui ne soient accessibles à notre vision que par un balayage du regard.
Aquarius le Verse-Eau est le seul personnage du Zodiaque qui représente une sorte de guide – peut-être gardien serait-il un terme plus adéquat – mais rappelons-nous que le thème de la guidance intérieure est un attribut des Poissons. Le thème central du Verseau est le symbiotropisme: l’attraction vers ce qui permet à une espèce, ou à un individu, de survivre et de prospérer. Le personnage du Verseau serait donc celui qui garde, qui dispense les indices symbiotropiques, à savoir les mèmes qui génèrent notre potentiel le plus élevé en tant qu’espèce. Le Verseau et les Poissons sont inter-actifs: le Poisson Occidental nage dans “les vagues Aquariennes” qui coulent de l’urne tenue par le Manitou. Cette image caractérise la valeur du Zodiaque en tant que lecture graphique de mythes directeurs.
En connectant le Manitou-Mesotes avec le “Christ Intérieur”, j’ai tenté de montrer que la fonction de guide intérieur, dans la psyche humaine, agit comme une présence surnaturelle qui ne doit pas être confondue avec le Rédempteur de la démence religieuse Piscéenne. Le “guide intérieur” est bien plutôt une personnification numineuse de l’instinct humain. Ce n’est ni un superman, ni un agent rédempteur, ni un messie mais une force innée qui est tout aussi profondément ancrée au coeur de notre espèce que l’est l’instinct de navigation dans d’autres animaux tels que les saumons, les tortues de mer, les baleines, les hirondelles et les papillons monarques.
L’image ci-contre représente une fusion des dessins de Staal pour Pégase et le Verseau. Elle montre comment Theta Pegasi, placée dans l’oreille du Cheval Ailé, peut tout aussi bien indiquer le front du personnage du Manitou Aquarien. Il est à noter que Staal attribue au Verseau une tête disproportionnée par rapport aux étoiles faiblement visibles dans cette constellation. Il positionne le porteur d’Eau tourné vers Pégase et le regardant, ce qui contraste avec la majorité des représentations qui le font regarder sur les côtés, soit vers le Chèvre-Poisson, soit vers les Poissons. Cette variation suggère une relation interactive entre le Verseau et Pégase qui me paraît intéressante mais je vais, néanmoins, proposer une autre manière de l’envisager.
Avec Theta Pegasi (336.83 longitude ECL, 7 degrés du signe de Poissons) en tant qu’étoile de tête du Manitou, la Constellation du Verseau se connecte à l’Etalon Ailé par un long L évasé qui s’étend à partir du Carré de Pégase. Imaginez le Carré de Pégase attaché à la tête du Manitou comme une bulle de bande dessinée. L’écriture, à l’intérieur de la bulle, constitue ce qui absorbe le mental du Manitou: la mémoire phylogénétique de l’humanité ou, pour ainsi dire, l’inventaire des signaux symbiotropiques. Souvenons-nous que le Manitou n’est pas une figure messianique ou un gourou, mais un reflet surnaturel de l’instinct humain qui agit comme un médiateur intrapsychique. Ce personnage, unique dans le Zodiaque, incarne la sagesse de nos instincts. Il peut se manifester sous une forme mâle humanoïde, tel que le Manitou classique ou l’esprit de la Nature sauvage, ou bien sous la forme de guides ancestraux, de formes déifiques (les yidams), de personnages femelles numineux (les dakinis, les sorcières tutélaires) et des animaux de pouvoir.
J’ai suggéré par ailleurs (voir le chapitre 14 de l’ouvrage “Gaïa-Sophia” et le chapitre 23 de l’ouvrage “La Passion de la Terre”) que le Manitou puisse être considéré comme la “matrice des animaux de pouvoir”. En identifiant le Manitou avec le Mesotes des Gnostiques, je propose que le “Christ Intérieur” ou “Christ Ethérique” est un pouvoir de guérison et de médiation à l’oeuvre dans toute la biosphère plutôt qu’une manifestation mystique d’un sauveur extraterrestre supposé s’être incarné dans l’homme Jésus ou dans tout autre homme. Il est presqu’inévitable que ceux qui font la rencontre de cette entité l’affublent d’un système préconçu de croyances rédemptrices. Il est très peu aisé de se débarrasser de telles projections et de percevoir différemment cette entité. Le simple fait de remettre en question ces projections soulève des résistances considérables qui sont profondément enracinées dans notre dépendance pathologique vis à vis d’un rédempteur cosmique.
Sur le site de la Métahistoire et au travers de mon ouvrage “La Passion de la Terre”, j’ai affirmé que les récits Gnostiques, lorsqu’ils sont dépouillés de leur affublement Chrétien, offrent une vision du Mesotes, généré du Christos, qui se manifeste en toute indépendance du Christ Biblique et de ses avatars ésotériques. Cela fait trente cinq ans que je travaille sur la caractérisation du Manitou-Verseau en corrélation avec le Mesotes Gnostique. C’est une proposition audacieuse et certains d’entre vous préféreraient sûrement que je m’en abstienne. Je le comprends fort bien. Mais le recouvrement de la rencontre du Mesotes, phagocytée par la théologie de la rédemption, et la réintégration de cette rencontre dans la vision Sophianique de la Terre, sont des corrections qui doivent être réalisées si ce n’est que pour offrir une option aux mystiques du futur.
Ainsi que je le disais lors d’un récent échange sur le forum de Reality Sandwich: «vous ne pouvez pas avoir, sur la même planète, le mythe rédempteur de l’avatar mâle en même temps que la mystique Sophianique de vie.»
Saut Imaginatif
Dans le mythe Gréco-Latin, Pégase jaillit de la Source d’Hippocrène, la fontaine du cheval, un endroit sacré pour Apollon et les Muses. La source est réputée avoir jailli lorsqu’un rocher de l’Hélicon fut frappé par l’un des sabots de l’animal magique lorsqu’il prit son envol. C’est une représentation mythologique de l’imagination humaine prenant son envol, en se détachant de ses racines telluriennes, ce saut n’étant possible que grâce à l’assise solide du roc. Il est intéressant de noter que le thème de la source magique, dans les traditions se rapportant à Pégase, possède un corollaire dans la tradition populaire relative au Manitou, liant ainsi ces deux constellations par le thème de l’eau.
Pégase représente le pouvoir de l’Imagination, l’épinoia lumineuse du Mythos de Sophia. L’Etalon Ailé exécute un saut imaginatif mais pas simplement en se propulsant au hasard de l’immensité bleue. Il ne s’agit pas de faire disjoncter l’imagination. Rappelons-nous de la règle alchimique citée dans mon essai “La Promesse d’une Planète Solitaire” (voir le tome 1 de la collection Liberterre):
«Dans toutes vos actions, faites en sorte que l’Oeuvre soit guidé par la nature, à l’image de la progression lente des métaux dans les entrailles de la Terre. Et dans vos efforts, laissez vous guider par l’imagination réelle et non l’imagination fantastique».
Le saut de Pégase n’est pas un vol fantasque. La nature de l’imagination authentique est telle qu’elle défriche des chemins vers une expérience nouvelle, elle ne substitue pas le fantasme à l’expérience. L’imagination définit l’innovation, ouvrant la voie à une expérimentation créative, et de forme libre, et elle préserve également la sagesse de nos instincts. L’imagination est profondément conservatrice tout en permettant et en encourageant les percées les plus radicales d’un potentiel inexploité. L’image du Carré de Pégase rattaché au front du Manitou convie cette leçon: l’imagination est la faculté grâce à laquelle nous accédons à la mémoire phylogénétique de notre espèce. Cette mémoire est un registre de tout ce dont l’espèce humaine a fait l’expérience sur le long terme, une chronique de tout ce qui est lié à son évolution: les tâtonnements, les révélations, les traumatismes, les reculs, les réharmonisations et bien d’autres choses encore.
Mais la destinée n’est pas inscrite, une fois pour toutes, dans le Carré de Pégase. La mémoire phylogénétique est continuellement en cours d’écriture, de réécriture et de révision. L’accès à cette mémoire n’a pas simplement pour finalité de connaître le passé mais également de sonder le présent et de percevoir comment le futur peut se manifester sous les formes optimales du potentiel humain. Sur la Tablette sont inscrits un éventail d’impulsions éternelles, de mèmes qui se recyclent et qui se répètent perpétuellement au cours du temps.
L’imagination est un pouvoir visionnaire qui nous permet de rappeler (de récapituler) les moments-clés de l’évolution humaine et d’en réinitier les impulsions directrices, c’est à dire d’agir sur ce que l’espèce a appris au niveau optimal d’accomplissement d’elle-même. Le Manitou est une figure eupsychique, pour emprunter un terme à Abraham Maslow, le psychologue radical qui souligna l’importance de l’accomplissement de soi et des expériences paroxystiques: l’eupsychisme est la santé de l’âme.
Je m’attends à ce que l’imagination devienne un sujet brûlant à l’approche de la fin de cycle Maya mais ce thème a déjà commencé à émerger depuis très longtemps. Aux alentours de 1785, certains membres du Mouvement Romantique commencèrent à proclamer que l’imagination est un pouvoir visionnaire et ils lui attribuèrent la valeur religieuse suprême – Novalis, William Blake et S.T. Coleridge, pour ne citer que trois noms parmi des douzaines. Mais les Romantiques (dont un grand nombre utilisaient des plantes psychoactives telles que l’opium et le haschisch) furent incapables d’expliquer comment ce pouvoir fonctionne ou ce que pourrait être son rôle évolutif. C’est ainsi la génération des années 1960 qui hérita de ces problématiques non résolues (Voir l’ouvrage “Natural Supernaturalism” de A.M. Abrams sur les problèmes non résolus du Romantisme).
Le mot en R
Le Chèvre-Poisson est une petite constellation peu lumineuse qui se situe à droite (à l’ouest) du Manitou. Cette constellation occupe environ 23 degrés sur l’écliptique: de 3 à 25 degrés du signe du Verseau, ce qui signifie un transit du soleil du 24 Janvier au 15 Février. Ce qui constitue un autre cas de l’embrouillamini complexe entre les signes et les constellations. Mais c’est le Zodiaque céleste que nous sommes en train de lire, les constellations du ciel réel, et nous pouvons donc ignorer le système astrologique dissocié des étoiles. Comme je l’ai expliqué dans mon ouvrage “Quest for the Zodiac”, le Zodiaque des Etoiles est un registre de transfert phylogénétique. Les constellations ne caractérisent pas des types de personnalités ou des complexes psychologiques personnels. Elles déploient la mémoire de l’apprentissage évolutif: un inventaire, en recyclage permanent, des talents et des facultés spécifiques.
La lecture du Zodiaque Céleste est l’exploration profonde du génie inné de l’espèce humaine mais cette investigation requiert un plein écran ou une vision panoramique de la sagesse inhérente à toutes les espèces vivantes.
Le déploiement Zodiacal est hautement auto-référentiel. Les figures du Zodiaque décrivent les fonctions principales de la phylogenèse, de l’apprentissage évolutif. Le Manitou, identifié au Mesotes Gnostique, représente la connexion interspécifique. Il n’existe pas de personnage dans le Zodiaque qui représente la divinité humaine ou l’humanité isolée des autres animaux ou supérieure aux autres animaux. Cette notion n’émane pas des étoiles. Elle procède, purement et simplement, d’un programme humain.
Les personnages du Zodiaque sont interactifs dans le cercle. La découverte de ces interactions nous permet d’élaborer une histoire de l’expérience d’apprentissage de notre espèce. Le Manitou se déploie vers la gauche, un bras s’étendant vers le Chèvre-Poisson. Les étoiles sur le bras du Verseau s’étendent, en fait, sur la constellation du Poisson-Chèvre, du Capricorne. Que pouvons-nous déduire de cette image?
Dans l’essai précédent, j’ai proposé le terme relativement intimidant de “transpéciation” pour décrire la manière dont Gaïa reporte certaines impulsions évolutives d’un cycle à l’autre, et plus particulièrement à la suite d’une extinction. On pourrait appeler ces impulsions des semences d’évolution. A l’instar de la légende Biblique de Noé et du Déluge (empruntée à des sources Babyloniennes beaucoup plus antiques), les précieuses semences de l’évolution future sont préservées dans une arche, un vaisseau scellé. L’image du Chèvre-Poisson apparaît sur des calendriers en pierre et des sceaux cylindriques, qui datent de 3000, avant EC avec une arche placée sur le dos de l’animal hybride.
L’arche du Chèvre-Poisson est le véhicule de Gaïa pour transférer, au travers du temps, des potentialités évolutives sélectionnées, spécialement à la suite d’une extinction. L’explosion Cambrienne des espèces fit suite à une extinction massive durant laquelle 95% de toute vie sur Terre disparut. Ou bien se pourrait-il alors qu’elle fut placée en animation suspendue? Et, lorsque Gaïa en eut envie, elle ressuscita une bonne partie de ces espèces. Elles ne ré-évoluèrent pas à partir d’un état primitif mais ré-apparurent pleinement formées, fonctionnelles, prêtes à reprendre le flambeau là où elles l’avaient déposé.
On pourrait même se demander si Gaïa serait capable de réaliser le même exploit avec l’espèce humaine…
La Transpéciation – la signature du Chèvre-Poisson – est le dernier néologisme que je vais introduire sur le site de la Métahistoire. Ce terme présente une conception toute nouvelle de ce qui se passe à la suite de la mort, à la fois pour les individus et pour l’espèce humaine dans son ensemble. J’ai rédigé ces essais sous les augures de Jupiter dans la Mère Scorpion en recevant mes intuitions de cette constellation cristalline. «La Mère Scorpion garde le chemin de la renaissance: “au bout de la Voie Lactée, où elle reçoit les âmes des défunts; et c’est d’elle, représentée comme une mère aux nombreux seins allaitant les enfants, que viennent les âmes des nouveaux nés”». Ce langage suggère un concept transmutationnel d’immortalité enraciné dans les cycles de vie de Gaïa et qui n’a strictement rien à voir avec la promesse illusoire d’un dieu paternel qui nous récompensera par la vie éternelle si nous obéissons à ses lois, selon ce que prétendent ses émissaires blancs, mâles et barbus.
Gaïa-Sophia ni ne punit ni ne récompense mais il se peut qu’elle sélectionne ceux qui suivent ses voies afin que ses voies mêmes puissent être préservées. Nous réapparaissons lors de divers cycles de l’histoire de sa vie, en fonction de la façon dont nous incarnons la sagesse par laquelle Elle vit au travers de nous.
Je suis convaincu que c’est pour le potentiel génomique de l’espèce que Gaïa met en oeuvre la renaissance et non pas pour les êtres humains individuels dotés d’une identité personnelle. J’ajouterais, cependant, en poussant les limites de votre imagination, que dans le cas de l’espèce humaine, Gaïa le fait en reconfigurant ce potentiel dans des matrices personnelles, de telle sorte que des personnes particulières semblent se réincarner alors qu’en fait ce sont les mémoires de ces personnes qui réapparaissent en prenant forme dans des individus complètement nouveaux. Ainsi, nous en venons finalement au mot en R: Réincarnation. Mais cela sera le thème d’une autre série d’essais!
La contemplation de l’image du Chèvre-Poisson nous permet de comprendre intuitivement comment Gaïa conduit des espèces sélectionnées au travers d’un événement d’extinction. C’est peut-être la compréhension suprême de la fin de cycle de 2012. Quant à moi, c’est la compréhension suprême de ma vie. Mon ouvrage “Quest for the Zodiac” explique un aspect de ce processus en termes de transfert phylogénétique du génome à l’individu – la dotation, comme je l’appelle. Votre dotation, c’est votre lot sélectionné, votre parcelle du génie évolutif de l’humanité. La dotation est indiquée par le positionnement des planètes dans les constellations visibles, le jour de la naissance, et non pas dans les signes astrologiques.
La Sagesse de la Main Gauche
La plupart des lecteurs ont entendu parler du Tantra bien avant de découvrir la Métahistoire. Le Tantra est défini, en termes populaires, comme une sorte de yoga sexuel ou une technique d’auto-réalisation. En termes érudits, le Tantra (à la fois Hindou et Tibétain) est un corpus d’enseignements métaphysiques avec des pratiques complexes pour la compréhension de la réalité ultime, la conscience primordiale, appelée Rigpa en Tibétain et Parasamvita en Sanscrit. Introduit originellement en Occident, par le philologue Indo-Européen Sir Williams Jones (1746-1794), le mot Tantra fut terni par de sombres connotations de magie noire. Il était réputé représenter un “chemin de main gauche” de pratiques diaboliques. Il s’avère, en fait, que les Tantras contiennent les enseignements métaphysiques les plus élevés de l’Asie; ils sont également plus sophistiqués que les Vedanta. Le Tantra n’est pas la pire des sagesses mystiques Asiatiques, une aberration de main gauche, mais l’enseignement le meilleur, le plus évolué (selon mon opinion, bien sûr).
Les connotations sinistres du Tantra procédèrent de l’incompréhension quant à l’aspect secret notoire de ces enseignements comme si le fait que quelque chose soit réalisé en secret impliquait que cela fût pernicieux. Voici une histoire qui concerne la fin de cycle. Lorsque j’entendis parler du Tantra pour la première fois, en Inde, il y a de nombreuses années de cela, je fus amené à comprendre que le Bouddha historique, Shakyamuni – qui vécut aux alentours de 550 avant EC – avait prévu le déclin du dharma et la désorientation spirituelle complète de l’humanité dans le futur, à savoir, à la fin du Kali Yuga. En prévision de cette future problématique, Shakyamuni garda en réserve certains enseignements afin qu’ils fussent transmis dans “l’Age Sombre”, lorsque l’humanité en aurait désespérément besoin. Selon une autre version de cette légende, il confia les enseignements Tantriques à certains élèves chargés de les préserver par transmission secrète, en attendant le moment opportun de les révéler au monde.
Le Tantra est le remède d’urgence spirituel, et de dernier ressort, du Kali Yuga.
Le Bouddhisme Tibétain présente le même thème d’enseignements, sélectivement réservés, dans la légende de Padmasambhava, un shaman et sorcier supposé avoir vécu au 8ème siècle en Inde et au Tibet. Guru Rimpoche, comme il est appelé, était dit avoir caché des enseignements secrets appelés termas avec une prescience très claire de l’époque à laquelle ils seraient découverts – dans certains cas, par les réincarnations de ses élèves et disciples. Un terma est un enseignement auquel on peut accéder durant la dernière phase du Kali Yuga. Terma signifie “trésor caché” et celui qui découvre un tel trésor est appelé un “terton”, c’est à dire un “découvreur de trésors”.
Septembre 1987
Les informations concernant les termas et les tertons furent précieusement gardées dans les cercles Bouddhistes, plus particulièrement par les Nyingma Pa, l’ancienne école étroitement associée au Bon Po, le shamanisme Indigène du Népal. Mais en 1987, Tulku Thondup publia un ouvrage intitulé “Trésors cachés du Tibet”, la première divulgation publique et écrite de la tradition secrète des termas. (L’auteur fut sponsorisé par Michael Baldwin, co-fondateur du Marion Institute, le sponsor des sites Metahistory.org et Futureprimitive.org). Il est intéressant de souligner que l’ouvrage de Tulku Thondup apparut la même année que “Wisdom of Our Ancestors” par Dhyani Yhawoo qui décrit un parallèle étroit aux termas que l’on retrouve dans la tradition Cherokee. Dhyani Yhawoo est en fait une terton d’origine Amérindienne.
Lors d’une conversation avec Tulku Thondup à Cambridge, Massachusetts, en 2002, je demandai au vénérable érudit si les tertons pouvaient apparaître dans d’autres traditions que les Nyingma Pa. Il répondit par l’affirmative en précisant qu’ils devraient être évalués d’une quelconque manière, en fonction de certains critères, comme ils le sont dans l’école Nyingma.
L’année 1987 fut, bien sûr, l’année de la “Convergence Harmonique” et de l’engouement pour Quetzatcoatl initié par Jose Arguelles, auteur de “The Mayan Factor”. En août 1987, lorsque la convergence fut supposée se manifester sous une certaine configuration astrologique, j’étais à Santa Fe, au Nouveau Mexique, en grande conversation avec Joanna Harcourt-Smith, que j’avais rencontrée quelques mois plus tôt. En tant qu’astrologue et observateur du ciel, à l’oeil nu, j’étais étonné par tout ce battage. Il n’y avait rien de bien spécial dans les configurations célestes d’août 1987. Lors d’échanges à cette époque, j’insistai (tout comme John Major Jenkins le fait dans ses écrits courants sur 2012) sur le fait que des figures astrologiques, telles qu’un trigone dans les signes de Feu, ne pouvaient pas être utilisées pour lire des cycles précessionnels et des schémas diachroniques de l’histoire. Pour tout cela, c’est le Zodiaque céleste qu’il faut utiliser et non pas le Zodiaque des signes.
En 1987, comme d’habitude, je me trouvais en dehors de la mêlée. Je l’ai, d’ailleurs, été une bonne partie de ma vie. Mon style d’écriture (bien qu’apparemment pas mon style de discours) et ma capacité de résonner avec les mèmes contemporains ont sûrement souffert de mon tempérament querelleur, impoli et excentrique, un signe évident d’arrogance Gnostique. Par contre, ma distanciation de tout cela me permit de me focaliser mentalement sur d’autres voies, avec des résultats parfois surprenants.
En septembre 1987, j’étais dans la région de Spring Valley, New York, et de Saddle River, New Jersey, où je donnai un séminaire intitulé “Christos et Sophia: une Romance Gnostique” pour un groupe d’Anthroposophes. Le ciel de début d’automne était clair en Nouvelle Angleterre et les bois très attirants la nuit, ce qui me rappelait mon Maine natal. En observant la lune, je remarquai combien elle était haute dans le ciel, le 16 septembre, dans le signe des Gémeaux – dans le Zodiaque de ciel réel, cela la met dans les cornes de la Constellation du Taureau. Je pris conscience que j’étais en train d’observer l’arrêt lunaire en déclinaison nordique majeure, un événement qui arrive tous les 18.6 ans et qui est fonction du cycle des noeuds lunaires.
Les arrêts lunaires suscitaient un grand intérêt chez nos ancêtres. Sur toute la planète, des sites mégalithiques, tels que Callanish dans les Hébrides, sont alignés sur l’arrêt lunaire. La vision de la lune aussi haute est saisissante mais on l’utilise aussi pour des calculs. Le module de 18.6 années est proche d’un quart de la mesure moyenne de 72 degrés par année de précession Zodiacale. Cela veut dire que vous avez quatre occasions, tous les 72 ans, d’observer un événement visuel non ordinaire qui peut être aligné avec des ouvrages terrestres et des sites mégalithiques pour des références futures. L’observation de l’arrêt lunaire constituait une technique-clé pour le calcul de la précession et pour en établir des incréments de temps plus courts.
Alors que j’observais l’arrêt lunaire de Septembre 1987 (qui se répéta récemment en Novembre 2004) j’aperçus, du coin des yeux, quelque chose de remarquable: Jupiter rétrograde dans l’interface entre les Constellations des Poissons et du Bélier. Avec le soleil se couchant dans le Lion, comme il est habituel en début septembre, le Manitou se levait au coucher de soleil et Jupiter était pleinement visible à partir de 21 heures et se levant à l’est. Le 15 septembre, le dernier croissant de lune culminait à l’aube, à l’arrêt lunaire septentrional dans les cornes de la Constellation du Taureau, avec Jupiter encore visible sur la droite, bas dans le ciel occidental.
Me focalisant sur cette vision, et l’explorant par l’intuition, pourrais-je dire, je pris conscience que cet arrêt lunaire particulier était extrêmement rare parce qu’il arrivait alors que Jupiter était aligné avec Andromède, la galaxie dans la constellation du même nom. La longitude écliptique de la Galaxie d’Andromède (M31) est 27.85 ou 28 degrés dans le signe du Bélier. Une “ligne de force” (“leyline”) écliptique à partir de la position de Jupiter en Septembre 1987 part directement vers M31. L’étoile de la tête de la constellation d’Andromède, Alpharetz, marque le coin gauche supérieur du Carré de Pégase.
Jupiter dans les Poissons, et aligné à la Galaxie d’Andromède, était le signal directeur de ce moment. Jupiter rétrogradant, au-delà d’Antarès, dans le coeur du Scorpion est le signal sous lequel j’ai écrit tous ces essais sur la fin de cycle 2012.
Le Cycles des Termas
«Même si l’expérience mystique ultime se situe au-delà du temps, le mysticisme lui-même possède une histoire tout comme n’importe quelle religion.» John Myrdhin Reynolds, “The Golden Letters.”
Ainsi donc, en Septembre 1987, j’étais profondément intrigué par la coïncidence de l’alignement de Jupiter avec M31, la Galaxie d’Andromède, ce qui arrive tous les 12 ans (11.86 années, plus précisément) et de l’arrêt lunaire qui arrive tous les 18.6 années; il me fallut, cependant, plusieurs années avant que je puisse corréler ces deux phénomènes, alors que j’étudiais le Zodiaque de Dendera. Tout comme de nombreux chercheurs qui ont étudié cet artefact, j’étais rendu perplexe par les deux cercles qui se superposent et qui forment l’infrastructure du Zodiaque de Dendera. Le calcul de leur rayon commun suggère que le nombre d’or 1/.618 a été pris en compte dans leur juxtaposition. Il est évident que de nombreux artefacts et monuments sacrés et antiques incorporent le nombre d’or, ou ratio phi, l’élément le plus célèbre de la géométrie sacrée. Le nombre d’or est présent dans la série de Fibonnaci, 1, 2, 3, 5, 8, 13, 21, 34, 55, etc, générée en ajoutant les deux chiffres se suivant dans la séquence pour obtenir le chiffre suivant. La série de Fibonnaci est une progression fractale, mettant en évidence une structure perpétuelle d’auto-similarité à des magnitudes différentes.
Les exemples géométriques de ratio 1/.618 ou 1/1.618 sont innombrables mais ils impliquent tous des schémas spatiaux alors que la structure de Dendera concerne des schémas dans le temps et non point dans l’espace.
Il me vint soudain à l’esprit, en me penchant sur la dernière mouture du Zodiaque de Dendera, que je n’avais jamais entrepris de calculer le nombre d’or en termes temporels, afin de déterminer ce qu’on pourrait imaginer être le module de la structuration fractale du temps. Une arithmétique simple montre que 0.618 de 360, le module idéal d’espace-temps, est 222.48. A la lecture de ce chiffre, mes pensées s’emballèrent comme l’aiguille d’un vieux phonographe qui saute un sillon sur un vieux disque de vinyle. Je m’aperçus que le cycle de Jupiter – 11,86 années – et le cycle des noeuds lunaires – 18,6 années – multipliés ensemble donnent le chiffre de 220,6 – avec une simple variation de 0,8 %. En d’autres mots, le nombre d’or appliqué à 360, le module standard de toutes les mesures spatio-temporelles, est presque exactement le produit des cycles de Jupiter et du cycle des noeuds lunaires.
Et alors?, pourriez-vous demander. Je me suis posé la même question. (Je m’en pose souvent! Je peux paraître suffisant mais il n’y pas de critique plus rigoureux de mes opinions que moi-même. Plutôt que de remettre en cause mon assurance et de contester mes conceptions, quelqu’un voudrait-il me rejoindre dans mon auto-critique? On se sent bien seul par ici…). Il n’existe pas vraiment de signification cosmologique dans le produit de ces deux cycles car ils ne se maillent pas dans des dynamiques célestes réelles mais je pressentais, cependant, que j’étais sur une piste fantastique, une sorte de schéma caché dans le temps. J’optai pour une mesure moyenne de 224 en arrondissant à 12 le cycle de Jupiter parce que 12 est un autre module omniprésent dans les calculs de l’espace et du temps. Jupiter confère la mesure normative du Zodiaque car il lui faut 12 années pour faire le tour du cercle. 12 X 18,6=223,2. Mais quel phénomène, événement ou séquence d’événements, pouvait correspondre à cette mesure étrange de 224 années?
Je retournai vers Septembre 1987, date à laquelle j’avais observé la coïncidence de l’arrêt lunaire et de l’alignement de Jupiter avec la Galaxie d’Andromède: un événement tellement extraodinaire. Et si je soustrayais 224 années de 1987? J’obtins alors l’année 1743, ce qui ne paraissait pas très prometteur – à part une allusion assez lointaine. A l’époque, alors que je travaillais sur le Zodiaque de Dendera, je lisais “Hidden Teachings of the Tibet”. Je découvris, dans cet ouvrage, un exemple ancien et remarquable du phénomène des termas, le “Long Chen Nyigthig”, une réception massive d’instructions secrètes par le terton Jigmed Lingpa (1730-1798).
Il était remarquable, pensais-je, que le processus de découverte du terma fût historiquement datable. Le mysticisme possède une histoire comme le dit J. M. Reynolds. Pensez-y un peu: la télépathie à travers le temps possède un aspect chronologique! Je me demandai jusqu’où dans le temps je pouvais aller pour retracer ce phénomène historiquement précis mais à moitié magique. Jigmed Lingpa reçut la transmission des enseignements de l’essence du coeur en Août 1765. (Avec tous mes remerciements à Harold Talbott de la Fondation Buddhayana qui m’informa du “Long Chen Nyigthig” lorsque nous nous rencontrâmes en Novembre 1998). 1765 est 22 ans plus tard que la date nodale 1743 mais 22 est proche de 18,6. Je me demandai quelle sorte de schéma je pouvais obtenir en calculant, rétroactivement, 12 cycles de 18,6 années à partir de Septembre 1987.
Ce que je découvris, en réalisant ce calcul tout simple, fut saisissant. En calculant des incréments de 18,6 années à partir de 1987,75 (pour septembre 1987), on arrive à Juin 1764, pour le 12ème intervalle, à savoir un calcul plus précis qu’en soustrayant 244 de 1987. Cette date tombe près de celle rapportée pour le “Long Chen Nyigthig”. En prolongeant ce type de calculs, je trouvai que presque tous les cas, rapportés historiquement, de transmission de terma tombaient sur les moment nodaux, ou à proximité, de cette séquence. C’est ce que j’appelle le cycle des Termas, la séquence historique qui reflète la révélation télépathique d’enseignements secrets pour le Kali Yuga.
Le Micro-Cycle Présent
Je ne vais pas aller plus avant dans les détails et les exemples parce que, manifestement, cela nécessiterait un exposé trop long, mais je dirais que mes recherches suggèrent, à ce point, que nous pouvons resituer la dynamique des termas de façon assez précise dans un cadre de 244 années. Je découvris que l’intervalle de 18,6 années aide à décliner la précession à long terme en micro-cycles. J’ai découvert également que l’on peut s’approcher de façon encore plus précise des époques de révélations de termas en utilisant des demi-cycles de 9,3 années. Projetez des demi-cycles à partir de Septembre 1987 et vous obtenez une progression serrée: Septembre 1987 – Février 1997 – Avril 2006 – Août 2015.
C’est le micro-cycle du grand Cycle des Termas actuellement en cours. Il met en valeur les moments les plus favorables pour la transmission télépathique des termas, et encore plus que cela. Il faut se rappeler que 18,6 représente une fraction de la période de précession de 72 années. En effet, cette progression met également en valeur la manifestation incrémentale de transformation précessionnelle en intervalles à court terme. 72 années, ce qui représente toute une vie humaine, est un degré de précession dans le Zodiaque. Confiné dans ce cadre temporel, il est dur d’imaginer comment un individu pourrait participer à une évolution à long terme telle qu’elle se reflète dans les constellations et dans les âges zodiacaux. Mais si l’on découpe 72 en segments de 18,6 années, on retombe sur des micro-cycles qui sont complètement en phase avec les événements d’une vie individuelle. Il semblerait que le Cycle des Termas mette en exergue deux facteurs: la transmission d’instructions “mentalement autorisées” (dans la tradition Nyingma), et la maturation des leçons phylogénétiques reflétées dans les mythèmes Zodiacaux (dans la vision Lashienne)
Souvenons-nous aussi que Septembre 1987 est unique parce qu’à ce moment, l’alignement de Jupiter avec la galaxie d’Andromède coïncida avec l’arrêt lunaire. Il nous faudrait scruter les événements célestes très loin pour découvrir de nouveau une telle coïncidence, si tant est qu’elle ait existé.
Cette coïncidence est remarquable: notons que 0,618 de 18,6 (le cycle des noeuds lunaires) est 11,49, proche de 11,86 qui est le cycle de Jupiter. En d’autres mots, le cycle des noeuds lunaires est au cycle de Jupiter l’équivalent du ratio de 1 à 0,618, grosso modo. Les deux cycles associés exhibent le ratio de phi de la progression fractale. Certains lecteurs vont grogner et protester en affirmant que je joue un peu trop facilement avec les chiffres. Mais laissez moi vous dire ceci, mes chers amis: il n’existe pas de calculs précis dans la chronologie cosmique. Les cycles planétaires et stellaires ne se combinent pas avec exactitude à moins que vous ne soyez dans une classe de maths avec les héritiers débiles des Archontes. Le calcul de précision est une fixation mentale mâle. De toute ma vie, je n’ai jamais rencontré une femme qui appréciât les jeux de chiffres ésotériques.
Le système planétaire est flexible, et permet des imprécisions, des aberrations, des réitérations presque loupées et des innovations qui s’introduisent en douce. En fait, le chiffre précis 11,86 constitue l’unique mode de calcul de la période sidérale de Jupiter. Sa période observable varie en fonction du phénomène de rétrogradation qui dure 5 mois de l’année. Il existe assez de flexibilité dans le cycle pour permettre que la période moyenne de 11,86 s’approche de 11,49 dans une direction et dépasse 11,86 dans l’autre. On apprend ces choses en observant le ciel et en vivant avec les cycles, au fil du temps.
Cinq Conditions
J’utilise le moment de Septembre 1987 pour enclencher le Cycle des Termas dans le cadre du temps historique. Des quatre étoiles définissant la Tablette de la Destinée, la plus brillante se situe en fait à gauche, Alpharetz, qui est également l’étoile de tête de la Constellation d’Andromède, la Femme Déchue. La date précessionnelle pour Alpharetz, 957 EC, indique la culmination de la Quête du Graal mais également la manifestation de la légende de Quetzatcoatl, ainsi que je l’ai expliqué dans le chapitre “La Tablette de la Destinée”.
Au vu de ce cycle, j’ai la forte impression que des termas essentiels vont émerger non en 2012 exactement mais un peu plus tard en 2015. Au point où je suis de mes recherches sur le Cycle de Termas, j’estime que les transmissions se manifestent lors d’expériences de lucidité intense ou de révélations spontanées proches des moments nodaux, bien qu’elles soient préparées ou entraperçues aux alentours de ces moments. Pour correspondre à ce Cycle, la fenêtre de temps autour d’un révélation de terma ne devrait peut-être pas excéder 18,6 mois ou bien 9,3 mois avant et après le moment nodal daté. Je suis convaincu que, grâce à une étude précise de ce phénomène, la précision chronologique pourra éventuellement s’affiner.
Certains lecteurs seront peut-être intéressés de connaître la manière dont les termas sont reçus. J’appelle ce processus: transception – ciel, encore un néologisme! – Je définis la transception comme une réception, au travers du receveur, de ce qui est transmis télépathiquement. La transception d’un terma requiert cinq conditions: 1. un haut niveau de dhyana, ou concentration; 2. une anticipation du moment; 3. les conditions adéquates pour une réception clairaudiente; 4. une relation claire et de longue durée avec les gardiens daimoniques; et 5. une question directrice. Le paramètre du timing est crucial: vous vous préparez lentement à accueillir le moment où le terma va émerger dans votre mental et où vous serez disposés à le recevoir. Les conditions requises pour la transception sont un espace tranquille, la paix intérieure et l’absence de distractions bien que ce dernier paramètre soit le moins important.
La question directrice (le thème du Graal) est l’offrande sacrée de ye-shes, “la cognition immaculée” que vous apportez dans l’expérience. Ce doit être votre pensée la plus raffinée, votre idée la plus magnifique et la plus pertinente, définie par une syntaxe élégante. Vous offrez le ye-shes sous-vocalement en le tenant sur votre langue, comme un joyau liquide, mais sans le prononcer à haute voix. Le ye-shes est la clé subliminale qui ouvre le terma et, à la suite de la transmission, il devient la clé permettant de communiquer ce terma.
Vous pouvez transcevoir un terma mais vous pouvez également canaliser beaucoup de balivernes. La différenciation en incombe aux spécialistes, le clan de Xolotl. Dans l’ouvrage “Les Trésors Cachés du Tibet”, Tulku Thondup analyse le processus d’évaluation traditionnelle qui était pratiqué au Tibet jusque récemment. Il nous reste donc la question de savoir comment élaborer des critères et des guides pour l’évaluation de telles transmissions. Je vous laisse cette tâche, mes chers amis.
Il semble que des centaines de termas aient été reçus depuis l’émergence initiale du “Long Chen Thigthig”. Les Tibétains gardent leurs cartes à l’abri de leurs robes ochres. En effet, très peu de termas ont été traduits. Je me suis laissé dire, d’une source Nyingma, que les termas reçus jusqu’à maintenant, pour la majorité, ne contiennent pas des enseignements métaphysiques élevés et des messages exaltés pour l’humanité. Ce sont plutôt des instructions ésotériques pour jeter des sorts, et pour pratiquer la sorcellerie et la divination.
Si vous me demandez mon avis, tout cela fait du sens. C’est précisément cette sorte d’enseignement qui a été préservée pour la fin du Kali Yuga et pour répondre aux défis de l’époque. Je conçois fort bien qu’il existe des termas expliquant comment frapper un coup mortel, par magie, avec une clause spéciale dans l’enseignement du Bodhisattva qui permet le meurtre sans conséquence karmique. J’ai grand hâte d’accéder à ce terma. Il existe même une légende apocryphe au sujet du Bouddha tuant, en une vie, plusieurs personnes pour en protéger d’autres, tout comme les héros et les héroïnes l’ont fait au fil du temps.
Le Décodage de Nous-Mêmes
Les événements de l’hiver 2012 vont se manifester sous le regard du Chèvre-Poisson, dans des conditions spéciales. L’interactivité gravite s’applique des Poissons au Manitou et ensuite au Chèvre-Poisson, mais il existe un caractère inhabituel, un espace vide dans la bande zodiacale.
Le Chèvre-Poisson (le Capricorne sur les cartes astronomiques) est une constellation élusive et dissimulée. Je suis en train de la contempler, ou du moins je l’étais, il y a une minute de cela, sur la terrasse à l’extérieur de cette pièce. La Constellation du Chèvre-Poisson est une silhouette ténue qui se distingue par la formation serrée de la paire d’étoiles pour les cornes, les Algedi, et par les multiples Dabi dans les yeux. Il semblerait qu’il se dégage de cet animal étrange, dans certaines représentations, une expression mélancolique. Sa forme est tellement éthérée qu’elle suggère une balise de vent qui flotte dans le vide. Son regard est distant, détaché et se projetant sur une longue distance. Cette impression est accentuée par la manière dont le Chèvre-Poisson regarde vers l’abîme de l’espace vide, une zone de 13 degrés (grosso modo de 18° du Capricorne à 1° du Verseau).
J’appelle cet espace les limbes de l’humanité perdue.
Le 21 décembre 2012, Mars sera positionné à 28 degrés dans le signe du Capricorne, juste en-dessous de la tête de la Constellation du Chèvre-Poison. Le soleil sera au solstice d’hiver, juste au-dessus du dard de la Constellation du Scorpion, à proximité de Pluton, dans les avant-bras de la Constellation de l’Archer. La lune sera dans le signe du Bélier, à la limite des Constellations du Bélier et des Poissons. Le Chèvre-Poisson descendra juste après le coucher de soleil, comme s’il plongeait dans l’espace vide. Vers minuit, le jour du solstice, la lune décroissante à l’ouest signalera la connexion avec Andromède, comme Jupiter le fit en 1987.
Tout cela est de la lecture céleste, de la divination.
Globalement, il n’y a rien de particulièrement remarquable quant à la structure céleste du 21 Décembre 2012. Je signalerai, néanmoins, que Jupiter dans l’oeil de la Constellation du Taureau (à 9 degrés du signe des Gémeaux), sera opposé à Vénus (à 8 degrés dans le signe du Sagittaire) près d’Antarès. J’ai développé une grande partie de mon argumentation, concernant 2012, sur le thème du Kali Yuga. La voici de nouveau: l’opposition Antarès, Aldebaran, l’axe structurel de tout le Zodiaque, définit la chronologie du Kali Yuga en termes précessionnels.
Dans tout ce que j’ai écrit, à ce jour, sur 2012, j’ai averti que l’on ne devrait pas attribuer aux Mayas un pouvoir de prédiction qu’ils ne possédaient pas. Ce que nous faisons de leur calendrier, et de sa fin de cycle, est le produit de notre imagination, et non pas de la leur. Nous ne savons pas comment les Mayas ou les Aztèques visualisèrent la fin de cycle de 2012 mais il n’est nul besoin que nous le sachions. Le système de calendrier qu’ils inventèrent est parvenu jusqu’à nous comme une construction mythologique qu’il nous faut retravailler en fonction de nos mentalités modernes, en fonction des conditions prévalentes actuellement, alors que la planète est en train de passer par des transformations bouleversantes. Il n’est pas nécessaire de croire que les Indigènes de Méso-Amérique prédirent les changements présents et élaborèrent un calendrier pour nous avertir d’un changement catastrophique. Et qu’importe, s’ils le firent. Un tel exploit de prédiction (extrêmement improbable selon moi) ne nous apprend rien d’eux et encore moins de nous. Je doute que les Mayas, ou les Aztèques, pussent avoir développé une vision globale permettant d’embrasser la situation mondiale actuelle, bien qu’ils aient sûrement eu une vision cosmique qui reliait leur cultures régionales, et confinées, à une dimension supérieure.
Les calculs de la fin de cycle sont ardus et la symbologie des calendriers est obscure au point d’être impénétrable. Mais cela se pourrait-il que ce ne soit pas un message conçu d’avance, et encodé dans le calendrier, que nous recherchions maintenant? Et si c’était une révélation dans nos esprits? L’héritage Maya-Aztèque ne serait-il pas qu’un prétexte pour nous décoder nous-mêmes? Je pense que des révélations vont assurément se manifester lors de la fin de cycle, principalement au travers de la transception de termas dans les années suivantes avec des pics d’activités lors des moments nodaux du Cycle de Termas. Je pense aussi que les secrets de la transpéciation et du transfert phylogénétique, ainsi que le transit de notre espèce au travers de la prochaine extinction, seront appréhendés plus précisément grâce à ces mystérieuses réceptions télépathiques.
Getch Devanque
La question reste de savoir comment les termas non-traditionnels (à savoir non-Tibétains) peuvent être évalués. Et bien, je dois laisser à d’autres le soin de solutionner ce problème mais j’ai, néanmoins, deux suggestions. Tout d’abord, les instructions reçues peuvent être évaluées et mises en oeuvre dans le cadre d’un mythe planétaire directeur. Pour autant que je sache, il n’existe sur la planète qu’une seule narration intégrale et compréhensive: le Mythos de Sophia des Mystères Païens. Par intégrale, je veux dire que cette narration fonde et entrelace tous les autres mythes locaux et régionaux. Par compréhensive, je veux dire qu’elle raconte l’histoire extra-planétaire de la Terre tout autant que la “correction” de Sophia et la connexion de l’humanité au Plérome, le coeur galactique. Si les instructions et les inspirations, qui nous parviennent au travers des termas, peuvent complémenter cette histoire, nous pourrons alors avoir une opportunité réelle de cheminer le long des voies de Gaïa, en tant qu’agents de coévolution..
Rappelez-vous, s’il vous reste encore un peu de patience, que j’ai utilisé la date de Septembre 1987 pour intégrer le Cycle des Termas dans l’époque actuelle afin que le “mysticisme ait lui-même une histoire”. Jupiter, en Septembre 1987, était aligné avec Andromède, M31, notre galaxie parallèle. Située à 2,2 millions d’années-lumière de la Terre, M31 est l’objet le plus distant visible à l’oeil nu. C’est une spirale massive et lenticulaire à cinq bras, l’image miroir de notre galaxie, qui est environ un tiers plus étendue que la nôtre et qui est également plus peuplée d’étoiles. J’ai depuis longtemps soupçonné que la porosité de la matière dans la galaxie d’Andromède est environ 9 fois plus légère que celle de notre galaxie. Des photos récentes en haute résolution semblent confirmer cette information.
Haute porosité: imaginez que vous perceviez des formes matérielles comme si elles étaient en corail de telle sorte que vous en perceviez l’accentuation des pores et de telle sorte que les objets (incluant le corps humain) semblent être poreux vis à vis du médium en lequel ils existent.
Le symbole de la femme déchue d’Andromède est un corrolaire du mythe Gnostique de la Déesse Déchue, Sophia. Andromède signifie “celle qui garde l’humanité”. Il me semble me rappeler que j’ai souligné quelque part dans ces essais que le mythe de Sophia n’est pas inscrit dans les treize constellations du Zodiaque céleste à l’exception de la constellation de la Vierge-Isis, qui est clairement une figure Sophianique. L’histoire de la Sophia Divine n’est pas révélée par le Zodiaque mais par une autre scène céleste, à savoir les dix-huit constellations qui se situent dans la Voie Lactée, dont la Constellation d’Andromède, les Constellations Galactiques.
Le Cycle des Termas est en alignement historique avec le 10ème siècle et l’histoire de Perceval, tout autant que la légende de Quetzalcóatl: le temps d’ Alpharetz en l’an 975. Et ce Cycle des Termas est également en phase, en termes mythiques, avec Andromède. La Constellation M31 et l’histoire de la femme déchue figureront, je l’imagine, dans les termas reçus dans un futur proche. Je m’attends donc à ce que des termas subséquents puissent être évalués en fonction des dix-huit thèmes (ou “noyaux abstraits”, comme Castaneda les appelait) de l’histoire galactique de Sophia.
Il est difficile, je suppose, d’imaginer quelque chose de plus ésotérique et de plus complexe. Néanmoins, il se pourrait que les fils complexes du mythe soient les filaments qui tissent nos vies individuelles dans le tissu du Mystère de la Vie.
Je propose, comme second moyen de vérification, une méthode de divination très peu connue au travers des cornes d’un chevreau. Cette méthode fait originellement partie du répertoire du shamanisme Tibétain Bon mais elle fut oubliée au fil des temps (comme c’est souvent le cas avec la magie) pour être redécouverte en Flandre. Lors d’une année de la fin du 20ème siècle, un chevreau blanc naquit, tel un tulku chèvre, de la race Saanen qui est une race rare. Rare du moins pour le pays plat de Flandre. Le shaman local, qui s’était transformé en cheval de trait Flamand, m’informa que la chèvre était appelée Getch Devanque dans un dialecte étrange Franco-Flamand. Le nom signifie “chevreau rayonnant” ou “chevreau étincelant”.
En raison de la grande séparation entre ses oreilles, le Getch Devanque est l’unique créature qui puisse faciliter la divination requise pour évaluer la validité des termas non-traditionnels.
Ce fut ma chance d’avoir l’occasion de pratiquer la divination avec le Getch Devanque alors que je travaillais sur “Dendera Decoded” et que je lisais “Trésors Cachés du Tibet”. Cela m’aida énormément à évaluer les notions ésotériques que j’étais en train d’explorer.
Au crépuscule en mai
le chevreau blanc se tient
avec ses pattes fines
sous une demi-lune brumeuse
Elle me poussa le bras
avec son nez marqué de taches de rousseur,
le parfum discret de la ciboulette
dans son haleine.