Dirigo
Dirigo: “Je conduis.” C’est le moto de l’Etat du Maine. L’animal totémique est un élan.
Cap Cormorin
C’est la pointe la plus méridionale du sous-continent de l’Inde. Le mémorial au Mahatma Gandhi est érigé sur le rivage est fréquemment recouvert de vagues et d’embruns.
Mahabalipurum
C’est le site d’un petit temple de grès sur le bord de mer de l’Océan Indien au sud de Chennai.
Adyar s’étend en-dessous d’un grand banyan
Localisé dans un hameau du bord de mer au sud de Chennai, Adyar est le siège mondial de la Société Théosophique, un mouvement ésotérique fondé par Mme Blavatsky et Henry Steele Olcott en 1875. Le moto de la Société est “Il n’existe pas de religion plus élevée que la vérité”. La cour principale est occupée par un immense arbre banyan avec une drapure de rameaux qui ont repoussé dans la terre à l’image d’une hamadryade se métamorphosant en ses racines Gaïennes. Une porte en panneaux à la sortie de la bibliothèque dépeint des vignettes des dix avatars de Vishnou. De ceux-ci, le Souverain Krishna – dont le double est le Prince Bleu sur Andromède – est le huitième avatar. Selon certains érudits, l’avatar suivant, le neuvième, fut Siddharta, le Bouddha historique. Le dixième, appelé l’Avatar Kalki, doit encore se manifester. Son apparition annonce le règne de la terreur et de l’ignorance qui conclut le Kali Yuga.
Agnishvatta
Sanscrit, “Adouci par le feu, Agni”. Le nom d’un type de Deva dans la religion Hindoue. Selon la vision Asiatique, la passion est un feu qui brûle amèrement dans le coeur mais les Deva l’adoucissent de par le fait qu’ils en sont les témoins et qu’ils guident les humains tourmentés de la douleur de leur extase jusqu’à l’extase de leur douleur. L’Agnishvatta est la version théologiquement correcte d’une Dakini danseuse du feu.
Des sanyassins croûtés de cendres aux sourires tigrés
Un sanyassin, également appelé un sadhu, est un yogi errant qui a renoncé à la vie dans un sens conventionnel. Les sadhus voyagent nus, couverts de cendres, afin d’indiquer qu’ils ont brûlé le désir de vivre dans la simple illusion de vivre. Voir plus avant, 40, pour contempler l’Irréel avec des yeux réels.
Kalighat
Une fosse près de la rivière près de Calcutta où les défunts sont brûlés en plein air.
Ils sont tous impliqués
Le Vajradhvaha Sutra donne l’une des nombreuses versions du Voeu du Bodhisattva:
Avec la Bodhicitta – la pensée de l’illumination – je vais secourir tous ces êtres du courant du samsara, si difficile à traverser. Je dois les arracher au grand précipice, je dois les libérer de toutes calamités, je dois les accompagner vers l’autre rivage. Je dois, moi-même, me débattre avec la masse de souffrance de tous les êtres sensibles. A la limite de mon endurance, je vivrais des expériences dans toutes les situations de malheurs, dans tous les systèmes de mondes, dans tous les modes de souffrance… Je me résolus à demeurer dans chaque situation de malheur durant des éons innombrables, afin que tous les êtres accèdent à la libération.
Selon la vision Andromèdienne, à chaque fois que le Voeu du Bodhisattva est contracté, son contraire est impliqué: toute l’humanité est impliquée dans la souffrance de celui qui cherche à soulager la souffrance de toute l’humanité.
Ce qui est ici est là-bas
Le principe Andromèdien d’apposition énoncé dans le Visvavara Tantra. La vision Tantrique de la vie affirme l’identité Bouddhiste de la forme et de la vacuité mais il lui confère une tournure sensuelle. Dans le Tantra, le Divinité est dite être directement présente dans le courant de sensation pure et holistique avant qu’elle ne se différencie en un champ d’objets perceptibles par les sens. A la fin périodique des mondes, le déluge de sensation pure émerge, subjugue toutes les formes de vie différenciées et paralyse le mental humain dans un calme anesthésique. Cet événement est dépeint dans la légende Hindoue par Kali, la Maîtresse de la Mort, debout sur la forme prostrée de Shiva – la conscience humaine de soi.
La fumée enbrume l’Anahata
Dans l’anatomie occulte du Tantra Yoga, il existe sept chakras ou “fleurs de lotus” disposées le long de l’épine dorsale au sein du corps humain. Cet arrangement est appelé “l’échelle de lotus” par Joseph Campbell dans “The Mythic Image”. L’Anahata – “dissolution du son” – est le quatrième chakra à partir du bas, correspondant au plexus cardiaque. Le Lotus du Coeur est un mandala à douze pétales de rayons vermillions immergés dans une coloration douce et fumée. (Sat-chakra-nirupana, Verse 22-27, dans “The Serpent Power”, Sir John Woodruffe.)
Les Andromèdiens considèrent le système des sept chakras comme un moule artificiel entre le corps humain et le double plasmique. Il persiste avec une force mystérieuse, tout comme une image récurrente, mais il n’est que la relique des jeux archaïques de pouvoir mâle. Lorsque les Hommes d’Orion ne purent plus pratiquer communément leur traque, en retournant de temps en temps vers le Trapèze, ils devinrent maussades et ressortirent à des stratagèmes complexes d’introversion. Au fil de nombreux éons, ils produisirent le corps de chakras comme une fixation imaginative, un vortex érigé soutenu par leurs désirs introjetés. Sortant du monde physique, ils pouvaient temporairement tourbillonner d’extase dans le corps de chakras mais la dissipation résultante ne pouvait pas les retransporter vers Orion. Les modèles d’anatomie yoguique furent les exploits les plus formidables de rêve accomplis par les mâles traqueurs.
Les Andromèdiens, qui sont totalement éveillés dans leur corps plasmique, n’ont aucun usage du modèle yoguique de téléportation simulée. La bilocalisation surpasse tout bricolage avec le véhicule Atlantéen des chakras.
Pour contempler l’Irréel / avec des yeux réels
Au fil de nombreux éons, des chapitres de la romance Chtonienne se déroulèrent à différents endroits sur Terre. Sur le sous-continent Indien, la race des Dasyus (intimement connectés aux Aborigènes d’Australie) raffina, en un art subtil, la magie chasseresse des Hommes d’Orion. Leurs prouesses stratégiques, apprises et appliquées dans la Nature, leur conféraient également l’opportunité de développer un vaste éventail de sagesses magiques et métaphysiques. L’héritage Shivaïte était tout aussi sophistiqué que son cousin germain, l’Ati Dzogchen – développé parmi les races Mongoles de l’Asie intérieure – mais il ne présentait ni les prétentions hiérarchiques, ni la pompe ou les circonstances, caractéristiques de la haute tradition Asiatique. Les Dasyus conservèrent l’attitude puriste et ascétique du shamanisme Indigène – la racine de toute expérience religieuse authentique dans l’habitat Gaïen.
Vers le nord, au-delà de la chaîne neigeuse des Himalayas, les descendants tardifs des Hommes d’Orion développèrent une variation étrange du shamanisme Gaïen fondée sur des techniques de rêve, plutôt que sur la traque. C’étaient les rishis, les initiés aux immenses pouvoirs visionnaires. La racine du terme rishi est corrélée au terme Vrish-, “étendre, imprégner”, duquel le nom du dieu Hindou Vishnou est dérivé. En “rêvant éveillés”, les rishis s’absorbaient dans la contemplation qui imprègne l’univers. Ils pénétraient dans le rêve de Vishnou et y naviguaient. (Voir ci-dessus, le rêve doucement abstrayant de Vishnou). En raison de cette orientation particulière, ils accédèrent à la bilocalisation par un chemin de traverse, pour ainsi dire. La bilocalisation révèle deux vies simultanément, un aperçu du “double dynamique” bien trop infiniment mystérieux pour être conçu rationnellement. La reconfiguration du double – qui va et vient dans les deux vies – ne peut pas être appréhendée par un quelconque mental mais elle peut être retracée par des narrations et ses actions sont en fait déterminées par des filaments narratifs qui se déploient au travers des galaxies comme une fine pellicule de mycélium.
Bien que la bilocalisation physique soit un acte de traque, elle peut être induite au travers d’une transe prolongée, tout comme les rishis avaient coutume de le faire. Siégeant dans un repos sublime dans leurs refuges montagneux merveilleux, ils se bilocalisaient réellement mais comme ils étaient en train de rêver plutôt que de traquer, ils ne jouissaient pas d’une pleine autonomie dans les deux scénarios, de sorte qu’ils étaient enclins à considérer l’une des scènes comme “irréelle”. Cette pratique curieuse les amena à formuler une épistémologie vaste et complexe qui dévalua l’évidence directe de leurs sens. D’où le Vedanta et l’inclination intégrale de négation du monde de la philosophie Hindoue.
En raison de la distorsion inhérente à leurs techniques, les rishis ne réalisèrent pas qu’il n’existe rien d’Irréel dans le cosmos car la contemplation de l’Irréel est un effet authentique de la structure optique cosmique. La meilleure preuve de cette proposition est de contempler la Terre à partir de son monde-miroir sur M 31. Les doubles Andromèdiens peuvent percevoir la vie sur Terre comme s’ils y étaient – observant au travers des yeux de leurs contreparties – et ce qu’ils voient semble “irréel” non pas parce que c’est illusoire mais parce que c’est contemplé relativement à sa réalité de miroir, en double vision. Contemplant l’Irréel avec des yeux réels, ils prennent conscience de qui ils sont dans les autres dont ils sont le reflet.