En ce début d’année 2017, j’envisage certains projets d’écriture incluant une version imprimée de mon cycle intitulé “Sabotage Gnostique dans le Livre de l’Apocalypse: comment le Christianisme porte les semences de sa propre destruction”. Ce cycle de causeries fut posté en 2012 dans l’anticipation de la fin supposée de cycle du Calendrier Maya, le 21 décembre 2012. Ces causeries étant quelque peu prolixes et répétitives – et pas entièrement selon mes standards – j’ai choisi d’en retirer trois.

Récemment, cependant, j’ai eu l’opportunité de réécouter la septième causerie – Effets Spéciaux dans l’Apocalypse – que j’ai repostée sur la page du Sabotage Gnostique sur mon site de la Métahistoire.

Je peux encore soutenir (en fait, à peine) mes commentaires sur les ténèbres, à savoir que « les démons ne peuvent pas se cacher dans les ténèbres ». Mon langage n’est pas clair lorsque je dis que les psychopathes (qui sont COMME SI possédés par des démons) agissent dans le secret alors que les démons opèrent au grand jour, dans la pleine lumière du jour. Le paradoxe n’est pas totalement clair.

Pour réitérer: un acte réalisé “dans les ténèbres” peut être considéré comme caché, occulté, secret. Des commandos attaquent une cible sous couvert des ténèbres. L’élément des ténèbres leur permet d’agir sans être détectés. En soi, cet élément est neutre. C’est la pratique du secret qui est le problème, pas les ténèbres en tant que telles. Il est pleinement stupide de considérer que les ténèbres représentent le mal; cette manière de s’exprimer littéralement est erronée. Réifier les ténèbres – en en faisant une force ténue ou substantielle – représente un grave problème de syntaxe. Alors qu’il s’agit, simplement, d’une métaphore se rapportant à la contingence du secret.

Donc, comment pouvons-nous faire coïncider la réalisation d’actes dans le secret et leur démonstration à ciel ouvert? Et bien, des événements programmés dans le secret, orchestrés par connivence avec une intention de duplicité, finissent par se manifester en plein jour. Par exemple, les banquiers Juifs qui contrôlent la Réserve Fédérale US [Note du traducteur: la Réserve Fédérale US est un cartel de banques privées, créé en 1914, et non pas une institution d’Etat] sont de connivence par rapport à un programme secret et inconnu du grand public qui est ensuite manifesté au grand jour. Une action, ou un plan d’action, fondée sur un programme secret acquiert une puissance potentialisée et il est donc très avantageux d’oeuvrer dans le secret – en sachant que les oeuvres fondées sur le secret se manifestent ensuite en plein jour.

Je m’en tiens, également, à mes commentaires (mn 40) quant à la vision de Daniel et quant au fait que les visions prophétiques de l’Ancien Testament n’expliquent pas To Mega Therion et son pilote. Si vous souhaitez vraiment investiguer cette matière, vous pouvez vous référer à l’ouvrage de John J. Collins “Apocalypticism in the Dead Sea Scrolls”.

Vous pouvez également vous référer à cet essai. L’auteur Florentino Garcia Martinez est l’érudit spécialiste des Manuscrits de la Mer Morte qui m’a assisté dans l’examen de la collection des microfiches, à l’Université de Louvain en Belgique, afin de déterminer une lettre dans le Manuscrit de la Guerre qui pourrait être lue soit B soit S, en raison d’une tache d’eau (Note 251. La Passion de la Terre).

 

Syndrome Victime-Perpétrateur

Mon appel à se lever à l’encontre de la narration du dieu prétendant, et de s’opposer durement à tous ceux qui placent leur foi dans cette entité et son messie, apparaît aujourd’hui tout aussi actuel que quatre ans plus tôt. D’autant plus, dirais-je même. Le Christianisme doit sombrer, comme le Titanic, pour que l’humanité puisse retrouver son chemin. Il faut s’opposer frontalement aux Chrétiens. Laisser tranquilles  ces imbéciles, ce n’est que perpétuer tout simplement leurs illusions. Ma position peut paraître excessivement rude mais il en va de la santé mentale la plus basique. Il n’existe aucun élément de la foi Chrétienne, et encore moins de précepte de “valeur Chrétienne”, qui puisse résister à cinq minutes d’investigation. On en est à ce point.

En ce qui concerne l’Agneau de Dieu (mn 50), j’insiste de nouveau sur le fait que cette entité est extrêmement toxique et doit être entièrement purgée de l’imagination humaine. L’archétype du bouc émissaire  – “l’agneau innocent qui porte les péchés du monde” – doit être extirpé du mental humain tout comme le bouc émissaire (Azazel) était traditionnellement chassé, dans le sauvage, lors des rituels Judaïstes. L’image archétypique du bouc émissaire doit être chassée de l’imagination humaine. C’est le pivot psychologique du syndrome victime-perpétrateur, opérant comme une ancre de PNL, de programmation neuro-linguistique.

Je ne connais aucun autre écrivain qui a systématiquement, fermement et farouchement, déconstruit le syndrome victime-perpétrateur comme je l’ai fait dans mon ouvrage “La Passion de la Terre” – page après page, chapitre après chapitre. Mais tout un chacun doit ôter cette ancre de par un acte d’hérésie, un acte de choix pour, finalement, précipiter l’Agneau de Dieu dans les oubliettes de l’histoire. C’est une implantation étrangère, dans le mental humain, résultant d’une trahison Juive inspirée par des démons archontiques.  Tout comme le crucifix – l’image d’un dieu-homme torturé sur une croix – l’Agneau de Dieu constitue du fétichisme superstitieux dont l’objectif est de ruiner la dignité humaine. Une poupée de vaudou Juif. Aucune injure n’étant proférée à l’égard du Vaudou Haïtien qui est, en soi, un système légitime de défense, mais tristement inefficace. La magie mimétique ne fonctionne pas à l’encontre des démons archontiques.

 

Apocalypse Païenne

Cela m’a pris un peu de temps pour arriver au sujet du titre… Les cinq points de conclusion quant aux “effets spéciaux” à être manifestés, dans l’Apocalypse Païenne, sont les suivants:

1. Recouvrement de l’innocence, éveil sexuel, pureté du corps et de la force vitale, plaisir, délice, capacité ludique. «Etre figé d’extase devant la Mère Animale Planétaire signifie être saisi par la puissance de To Mega Therion».

2. Magie naturelle, talents de l’Agneau de Terre, signes et merveilles tirés de la puissance tellurique et infernale de la Terre, étonnement, communion avec la Nature, retour aux modes de vie Païens, amour pour le monde animal.

3. Blasphèmes, destruction de tabous, intuitions et actions: l’arôme de la Grande Bête est le blasphème.  Apocalypse 17: 3: «Et je vis une femme assise sur une bête écarlate, pleine de noms de blasphème, ayant sept têtes et dix cornes». Offense majeure vis à vis des croyants. L’instruction Gnostique ne peut pas être blasphémée.

4. Les pouvoirs de la Bête à deux cornes, le pilote: tuer, enchanter le monde, construire un icône de la Grande Bête à dix cornes. Magie interactive.

5. Les sept sceaux en contraste avec les 18 nexus de pouvoir de To Mega Therion: 6 + 6 + 6 = 18. Consultez de nouveau le fameux vers de l’Apocalypse 13:18 – avec mes modulations.

«Voici Sagesse (SOPHIA). Que celui qui a de l’intelligence compte (CALCULE) le nombre de la bête; car c’est le nombre de l’Homme (ANTHROPOS); et ce nombre est 6 plus 6 plus 6 ».

L’astuce essentielle concernant ce célèbre verset de l’Apocalypse est la suivante: pour comprendre Sophia, il vous faut calculer le nombre de la Bête. PSEPHISATO TON ARITHMON. Littéralement, “faites les comptes”. La compilation d’une date, “six cent soixante six, 666”, ce n’est pas compter ou calculer. Le nombre n’est pas une date, c’est l’évaluation des pouvoirs de sagesse inhérents à la Grande Bête. Comment calcule-t-on 666? En ajoutant les chiffres = 18. Ou par multiplication = 216. Ce sont les deux seuls modes de calcul permettant d’évaluer correctement le nombre de la Bête.

Les guides Gnostiques firent fuiter cette information, vers le moine fou dans la grotte, mais celui-ci ne suivit pas leurs instructions pour calculer le nombre correctement – pas plus que 70 générations depuis 2000 ans n’ont pu le calculer. Le nombre de To Mega Therion est 18. C’est le calcul correct. Et il y a plus car une date est, également, impliquée. Il se peut que la manière routinière de calculer une date (il y a quatre vingt sept ans, par exemple) ait été appliquée au nombre 666 par des traducteurs Anglais qui décelèrent un indice subliminal sans en être conscient. Le chiffre de la date, associée avec la Bête, est suggéré dans le second calcul: 6 X 6 X 6 = 216. Quelle sorte de date cela pourrait-il être? Et bien ajouter 2000 années pour arriver à notre ère et on obtient 2216, la date de fin du Kali Yuga et le moment du tournant du Kalpa.

 

Superpouvoirs des Enfants

Quant aux sept sceaux, je les interpréterais, aujourd’hui, de deux façons. Tout d’abord, la composition dynamique de la Grande Bête peut être imaginée comme possédant 18 sceaux, 18 nexus de pouvoir. Vous retrouvez, clairement, cette composition dans le Nexus des Shaktis. Ce n’est pas une grande surprise, en fait, car l’icone central du Tantra Planétaire est un mandala graphique, “l’image de la bête” – ikona to therio – décrite dans Apocalypse 13. Le Tantra Planétaire est exactement ce au sujet duquel les Telestai, qui guidaient Jean de Patmos, l’alertèrent. Ou, pour mieux dire, ce sont les Telestai qui semèrent, dans son mental fiévreux, la graine du Tantra Planétaire – tel un indice proleptique. Cartes sur table, il n’y a rien d’évasif dans tout cela. On peut dire que le Tantra Planétaire, dans tous ses détails – incluant le rôle du pilote – est “prédit” dans le Livre de l’Apocalypse. Considérez ce passage 13:14-15:

« Et elle séduisait les habitants de la terre par les prodiges qu’il lui était donné d’opérer en présence de la bête, disant aux habitants de la terre de faire une image à la bête qui avait la blessure de l’épée et qui vivait.

Et il lui fut donné d’animer l’image de la bête, afin que l’image de la bête parlât, et qu’elle fît que tous ceux qui n’adoreraient pas l’image de la bête fussent tués. »

En addition aux 18 sceaux du Nexus des Shaktis, j’ajouterais maintenant une autre interprétation: la contre-magie des sept sceaux de l’Apocalypse peut être découverte en libérant ce qui est contenu dans la calibration du génome Anthropique: le saptaparna, à savoir la plante à sept feuilles des visionnaires Védiques. Les sept facultés propres à la conception originelle de l’humanité, lorsque libérées de la répression et de la duplicité, peuvent se développer à un niveau de génie résultant dans la pleine mutation vers l’Anthropos-11. Les récits fantasmagoriques d’X-Men et d’enfants mutants – avec des pouvoirs occultes tels que la télépathie, la télékinésie et le changement de forme, etc – exercent une profonde fascination chez les gens aujourd’hui, et plus particulièrement chez les jeunes. 

Les enfants dotés de super-pouvoirs constituent un thème commun dans le genre science fiction/horreur – en commençant par “Les Enfants des Damnés”. Dans le best seller de King, “Carrie”, une adolescente pubère acquiert des super-pouvoirs qui, à la fin, se retournent, de façon meurtrière, contre sa mère, une chrétienne dévote qui l’a tourmentée, avec de la culpabilité, toute sa vie. Le visage de Sissie Spacek est l’icône parfait de l’innocence; cependant, l’enfant qu’elle joue possède, à la fois, la capacité et la volonté de tuer. Le roman de King, et le film qui en fut réalisé, sont prophétiques et pointent vers la destruction totale du Christianisme – un événement charmant pour lequel j’ai conspiré depuis un certain nombre d’années, déjà.

La finalité de mon ouvrage, La Passion de la Terre, était de délivrer le coup de grâce au patriarcat et à la théocratie. Mon intention, aujourd’hui, est que le Sabotage Gnostique soit le coup létal porté à l’intégralité de la foi Chrétienne. C’est une aventure pour laquelle je vous invite à impliquer toute votre passion et toute votre imagination. L’acte le plus empreint de compassion, que vous puissiez témoigner pour un Chrétien, est de le sortir de sa misère – en pulvérisant ses illusions indéfendables au sujet du sauveur.

Dans les causeries portant sur la Grande Tromperie, j’affirme que la défaite de Satan attendue par les Chrétiens – que j’interprète comme la libération de l’illusion BIEN versus MAL – se manifeste strictement dans le même segment de temps que la déroute du Christianisme. L’effondrement total de la foi Chrétienne, et des valeurs (supposées) Chrétiennes, serait l’un des événements les plus sensationnels qui puissent arriver de nos jours. Les bénéfices de cet effondrement seraient immenses et le premier en serait le retour du courage et de la valeur héroïque – de par le rejet total de l’éthique Juive pervertie : « ne résiste pas au mal, tend l’autre joue, fais le bien à ceux qui font le mal ».

Ainsi que j’ai écrit dans la Passion de la Terre au sujet de l’éthique de la langue de bois: 

« Il est difficile de dire ce qui est le plus malheureux: Jésus était réellement sincère en proposant ce genre de comportement ou était-il intentionnellement pervers? Dans les deux cas, l’éthique de tendre l’autre joue se fourvoie complètement parce qu’elle oblige les gens, qui ne sont pas enclins à nuire à autrui, à s’en remettre à ceux qui, eux, nuisent à autrui pour embrasser la même pratique de non-défense.

Les personnes, qui sont enclines à violenter et à blesser autrui, vont-elles volontairement modifier leur comportement juste parce qu’elles sont en face de quelqu’un qui ne leur résiste pas? Dans quelles situations de l’expérience humaine cela est-il arrivé? Les perpétrateurs sont obligés d’être sur la défensive mais d’une tout autre façon. Ils dissimulent et mentent et font tout pour se protéger afin qu’ils puissent commettre leurs actes sans être détectés ou vaincus. Est-il raisonnable de s’attendre à ce que des personnes qui agissent de cette manière vont adopter volontairement l’éthique de la joue tendue? Proposer un code de moralité qui repose sur la bonne volonté des perpétrateurs, pour abandonner leurs voies, est un authentique coup de génie schizoïde. 

On est en droit de se demander si un tel code ne procède pas des perpétrateurs en premier lieu ».

 

Innocence Recouvrée

Minute 55:50. « La vraie nature de l’innocence, c’est qu’elle ne fait pas le mal ».

Je dois moduler, assez fortement, cette assertion. L’innocence dans l’animal humain n’est pas seulement une qualité passive – par exemple, le “passant innocent” tué lors d’une attaque terroriste dans un aéroport. Le sujet est beaucoup plus complexe. Et quatre années plus tard, il est temps de revoir mon affirmation de décembre 2012.

Il est vrai que l’innocence n’héberge pas l’intention de nuire mais elle possède la capacité de nuire. Il arrive souvent que les enfants nuisent à autrui ou à eux-mêmes, en toute innocence – de par le fait qu’ils ne savent pas. Par exemple, lorsqu’un enfant en aveugle un autre avec un feu d’artifice – sans vouloir nuire mais ignorant des risques. La situation est claire et évidente. Mais si un enfant peut nuire sans intention, que dire de l’enfant qui nuit intentionnellement? Est ce un enfant maudit? Pensez à Carrie.

Bien sûr, le sujet n’est pas ici d’évoquer l’innocence des enfants mais l’innocence des adultes, l’innocence de l’être humain personnifié, de manière perverse, dans l’Agneau de Dieu. Je vais m’aventurer à proposer une expression: l’innocence de l’animal humain. Elle est à l’image de l’agneau mais l’animal humain peut-il être, également, à l’image du loup – en même temps? «Et le loup demeurera avec l’agneau». ZAB, dans la version Hébraïque de l’Ancien Testament, signifie le loup et définitivement pas le lion «zab om kbsh». Qu’est-il arrivé au lion? Nous en rediscuterons ultérieurement.

Sans plonger dans un commentaire élaboré, je vais proposer ici que l’innocence de l’adulte humain soit porteuse d’un défi. Voyez si vous pouvez détecter dans votre innocence, telle que vous la ressentez, un défi, un appel en quelque sorte. Considérer que sonder votre innocence révèle un sens de la responsabilité qui se concrétise dans votre conscience. Une responsabilité envers quoi? Et pour faire quoi?

Le loup est l’animal-totem du Clan des Kalikas en Guerre – un clan composé de bandes que l’on peut comparer à des meutes de loups. L’un des mèmes guidant le Clan des Kalikas en Guerre est la Parabole des Loups.

«La Romance est une tanière de loups – et nous y sommes ». Le Nagual avec des Kalikas, en session télestique, à Witchaven. 2 Novembre 2016.

Le loup qui demeure avec l’agneau ne représente pas seulement la responsabilité de protéger l’innocence: par exemple, le loup prédateur, excellant en violence, agissant en tant que gardien de l’agneau. Non, la signification est beaucoup plus profonde. Le loup qui demeure avec l’agneau révèle que la nature de loup – de chasser et de tuer – coexiste avec la nature d’agneau – à savoir l’innocence. La puissance tueuse du loup est présente au sein de l’innocence de l’agneau, l’animal humain. Ou du moins, elle doit l’être – pour que l’agneau survive.

Prenez en considération cette conversion de syntaxe – ce rendu, en jargon Tantrique.

La foi Chrétienne insiste sur le fait que le dieu créateur a tué son fils pour sauver l’humanité mais, dans  l’éthique Gaïenne, l’animal humain, en toute innocence, doit tuer les membres de son espèce, pour se sauver lui-même.

C’est la mission du héros, du Kalika, homme ou femme. Si vous ne pouvez pas répondre à l’appel du Kalika, en raison de votre manque d’inclination à la violence, vous pouvez alors, au grand minimum, accorder votre reconnaissance et votre respect à ceux qui ont cette inclination – et qui l’actionnent. Et ces Kalikas protègent le monde au bénéfice de ceux qui sont dépourvus du courage de s’opposer à la prédation intra-spécifique.

Note 1. Dans un exposé futur sur l’éthique Gaïenne, la violence et l’intention morale de la haine, émanant du Maitreya, vous pourrez percevoir une distinction formelle entre les périls de la prédation intra-spécifique et ceux du parasitisme induit par l’infection archontique. Un parasite, tel que le ver solitaire, ne peut pas être comparé à un prédateur dans le sauvage, tel que le léopard. Cette distinction doit être absolument claire. En ce qui concerne le parasite, certaines stratégies s’appliquent qui sont de nature distincte de celles partageant de la contre-violence de l’éthique Gaïenne. Considéreriez-vous l’extermination de la vermine comme étant un acte de violence? Dans tous les cas, il existe ici deux défis clairement distincts l’un de l’autre – et il nous faudra décliner leurs différences.

Note 2. Avertissement en proximité de matière transgressive. Si le loup demeure avec l’agneau, sans le manger, cela ne signifie pas que le loup ait arrêté totalement de manger des animaux. Je connais beaucoup de végétariens, intimement – ce qui ne me pose aucun problème quant à un choix alimentaire –  et je peux vous garantir que la fantaisie végétarienne, concernant les animaux prédateurs cessant de tuer et de manger leur proie, n’est pas sur le menu – si vous me permettez cette allusion. La relation prédateur-proie est l’une des cinq leçons primordiales de l’éthique Gaïenne – pour vous guider. Ignorez cette leçon à votre péril.

 

Impératif Moral

En rétrospective, je peux percevoir que je n’ai pas pris conscience à l’époque (décembre 2012) combien l’innocence est conçue, à tort, comme une condition passive: lorsque vous êtes innocent, un événement peut vous arriver dont vous n’êtes pas responsable. Il se peut que vous soyez lésé, blessé, sans n’avoir rien fait qui appelât une telle attaque sur vous mêmes. En raison du pédositisme, des enfants innocents sont lésés, abusés, molestés, terrorisés et massacrés. La condition innocente de l’enfant est de la nature de l’agneau, à savoir passive.

Ce qui est vrai, à ce point de l’exposé. Mais je perçois, aujourd’hui, qu’il existe une force active dans l’innocence – ou faudrait-il, sans doute, mieux dire qu’il en faut une. Il existe une force innée à l’innocence qu’il faut activer – pour la survie de l’innocence. Si la protection ne peut pas émaner de l’extérieur, d’une autre entremise, il doit alors exister une entremise explicite de nuire au sein de l’innocence. A savoir que l’on peut blesser ou tuer une personne dans l’innocence la plus totale. Ce faisant, on est responsable de l’acte effectué, et de ses conséquences, sans être coupable. On n’éprouve alors aucune culpabilité et on reste insensible à toutes les accusations de culpabilité. La culpabilité est, généralement, considérée comme l’opposé de l’innocence, en termes légaux – mais aussi en termes moraux. Le tribunal juge que le suspect, dans un procès pour crime, est coupable ou non coupable, à savoir innocent. Innocent dans ce contexte signifie: il ne l’a pas fait.

Mais on peut le faire, blesser ou tuer, et être innocent. Dans ce cas, on est responsable pour la blessure ou la mort provoquées – mais non coupable. La perception de la responsabilité de l’innocence implique de développer une forme d’acquisition d’un nouveau sens pour l’animal humain: un sens de vigilance de la nature du loup, une disposition à frapper. La capacité de chasser et de tuer constitue l’excellence du loup –  et d’autres sublimes prédateurs comme les grands félins qui peuplent le rêve de la Déesse de Sagesse. Ils tuent et mangent de la chair animale. Ils ne sont pas là par hasard. Ils sont là pour conférer une instruction et une direction morale au bénéfice de l’animal humain qui partage leur habitat.

L’anomalie de l’animal humain – qui peut chasser et tuer en toute innocence – est la suivante: la prédation n’est pas réalisée pour consommer de la nourriture mais strictement dans un dessein moral. Tuer pour acquérir de la nourriture est un acte naturel – ordonné par la Terre Mère. Tuer pour éliminer le mal social est un acte moral. Frapper et tuer dans l’intention de s’opposer au mal, et de le vaincre, dans le monde humain est la prérogative unique de l’animal humain – car cela n’existe chez aucune autre espèce. De même, aucune autre espèce n’est confrontée au défi d’agir, à partir de cette prérogative, intentionnellement – plutôt que par instinct inné. Ce choix unique d’exprimer l’intention morale de la violence demeure en l’innocence humaine.

Flandres. 9 Janvier 2017